Film portugais de Manoel de Oliveira (1942)
La vie d’un groupe d’enfants de Porto
est rythmée par la comptine Aniki Bóbó.
Comparable à Am stram gram,
celle-ci est énoncée au début du film
par Carlitos, avant son départ à l’école.
Sur le chemin, il retrouve
Eduardo, meneur de la bande.
À la pause méridienne,
les enfants reprennent en chœur
le refrain d’un chanteur de rue.
Mais apparaît Teresinha,
petite fille sensible
aux attentions de Carlitos
et à la force d’Eduardo.
Une baignade dans le Douro
finit en bagarre entre Carlitos
et Eduardo, sous les yeux d’un policier.
L’œil éborgné de Carlitos est soigné
par Teresinha devant une poupée,
en vitrine d’un commerçant.
La rivalité entre les deux garçons
s’exacerbe l’après-midi à l’école,
puis lors d’une nouvelle baignade.
Écarté du groupe, Carlitos
parvient à voler la poupée.
À la découverte du vol, le commerçant
soupçonne un autre garçon.
Dans la nuit, Carlitos sort de chez lui par
les toits et va offrir la poupée à Teresinha.
Le lendemain, la bande ne va pas à l’école.
Eduardo confectionne un cerf-volant en bois ;
il lui manque du tissus qu’il va
acheter chez le commerçant.
Celui-ci reconnaît le meneur de la bande
de son supposer voleur ; il le suit jusqu’au
terrain vague en surplomb des voies ferrées
où Eduardo achève son cerf-volant.
Le sifflement d’un train excite la curiosité
des enfants qui accourent le voir passer.
Leur trépignement est tel
qu’Eduardo tombe à la renverse.
Il est hospitalisé alors que la bande accuse
Carlitos de l’avoir fait tomber.
Celui-ci, dépité, monte clandestinement
sur un navire afin de quitter cette ville ;
un marin le trouve et le débarque
avant le départ du bateau.
Le commerçant affirme avoir tout vu et
dédouane Carlitos qui lui rend la poupée.
Le commerçant offre finalement
la poupée à Teresinha qu’elle va
partager avec Carlitos.