Un classique d'Akira Kurosawa (1954)
Au 16e siècle, le Japon
est en proie à des guerres civiles
durant lesquelles les villages de paysans
sont régulièrement attaqués et pillés
par des groupes armés.
Un de ces villages décide
d’engager des samouraïs
afin de se défendre.
KAMBEI : « Je fus le premier à accepter la proposition des villageois persécutés par des bandits. Je venais de sauver un enfant pris en otage par un voleur en me déguisant en bonze. Les badauds étaient là à me regarder sauver une âme et à retirer une vie. J’ai vu l’exubérant Kikuchiyo et le discret Katsushino, venus ensuite à ma rencontre. À la demande des villageois, je me suis m’attaché à recruter d’autres samouraïs et à organiser la défense du village. »
KIKUCHIYO : « J’étais là au moment où Kambei a fait son intéressant en tuant le voleur. Les villageois l’ont vite repéré. Je l’ai vu, lui, me regarder de haut, moi le pitre, mais je suis aussi valeureux qu’un autre. Je l’ai vu approcher des porteurs de sabres. Beaucoup ont refusé cette activité médiocre et pas rémunérée. Enfin, alors que les villageois nourrissaient ces samouraïs de riz, eux ne mangeaient que du millet. »
GOROBEI : « Je fus le premier à rejoindre Kambei. Pas pour la gloire, non. Pour une certaine idée de l’honneur. Un honneur que partage un vieil ami qui nous rejoint, Shichiroji. Néanmoins, notre premier contact avec les villageois n’a pas été naturel. Il a fallu un peu de temps avant qu’ils comprennent que nous étions là pour les aider. À notre arrivée au village, Kikuchiyo a dû simuler une attaque de bandits pour qu’ils sortent de chez eux. »
HEIHACHI : « Je suis un manuel, avec le sabre autant que la hache. Gorobei m’a surpris alors que je coupais du bois pour ne pas mourir de faim. C’est lui qui m’a choisi mais je ne suis pas contre défendre des paysans maltraités. Au village, j’ai commencé par leur apprendre le maniement de lances faites de tiges de bambou taillée en pointes. »
KYUZO : « Je ne tue pas par plaisir. Après les récoltes de riz et avant l’attaque des bandits, nous avons localisé leur camp que nous avons réduit en cendre. Dans ces combats, nous avons pu amputer le groupe de bandits de certains de ces membres. Nous avons néanmoins perdu Heihachi. L’expédition menée ensuite par les bandits a conforté notre tactique de ne laisser entrer dans le village qu’un cavalier à la fois afin de l’isoler et de le tuer. »
KITSUSHINO : « Je suis le plus jeune et le plus inexpérimenté de ces hommes en armes. Kambei a hésité avant de m’intégrer. Mais je vois clair tout de même dans le jeu de ces paysans. Avant notre arrivée, l’un d’eux, Manzo, a demandé à sa fille Shino de se couper les cheveux et de s’habiller en garçon. J’ai découvert le subterfuge et ainsi nous nous voyons et nous nous aimons loin du village. »
SHICHIROJI : « Lors de la seconde tentative des bandits, mon ami Gorobei est tué. Puis une certaine tension naît de la découverte de la relation entre Shino et Kitsushino, au désespoir de Manzo. Pour ne rien arranger, la pluie fait son apparition. La dernière chevauchée des bandits sur le village a lieu dans la gadoue ; notre efficacité ne fait pas défaut et tous les bandits sont tués. Cette attaque fut aussi meurtrière pour nous : Kuyzo et Kikuchiyo y laissèrent leur vie. »