Court film muet de David Wark Griffith (1909)
Deux espaces contigus
dans un château :
une alcôve à gauche ;
une salle de réception, à droite.
Une ouverture drapée les sépare.
Pour plus d’intimité,
le prince – roi ou comte –
maître des lieux,
a fait murer les fenêtres
de cette petite pièce.
Après des festivités,
le prince et sa favorite
visite l’alcôve puis
il prend congé, la laissant
seule avec un musicien.
Celui-ci déclare son amour
à la favorite, et leur passion
est sur le point d’être éventée
quand le prince soudain réapparaît.
Il prétexte un voyage et laisse
à nouveau les amants seuls.
Dans un désir de confort,
le fougueux couple
s’installe dans l’alcôve.
Par un retour inopiné,
le prince les découvre enlacés ;
il les observe avec colère
sans toutefois se manifester à eux.
Il est tiraillé entre les
prendre sur le fait et
une action plus funeste :
les emmurer.
Il choisit cette option et,
en silence, fait obstruer
le seul accès à cette pièce.
Après des ébats passionnés,
les amants s’aperçoivent
que le temps a passé
et qu’ils vont devoir
quitter ce lieu de plaisir.
Ils découvrent alors l’horreur
de leur nouvelle condition :
ils sont enfermer dans cet espace
sans pouvoir avertir quiconque.
Le prince, de l’autre côté du mur
jouit de sa revanche et attend
que le temps fasse son œuvre.
Progressivement, les amants
étouffent par manque d’oxygène ;
ils agonisent l’un contre l’autre
alors que le prince savoure
sa vengeance.