Suède, à l’aube du XX^e siècle.

Deux couples mariés, mal assortis :

Le premier est composé de Fredrik Egerman, avocat quadragénaire, et de sa seconde épouse, Anne, une jeune femme de la génération de son fils Henrik, étudiant tourmenté en théologie.

Le second est formé par le comte Carl-Magnus Malcolm, officier et adepte du duel, aussi frivole que sa femme Charlotte.

Entre ces deux couples, une actrice établit un lien ambigu :

Désirée Armfeldt, ancienne maîtresse d’Egerman, entretien une liaison avec le comte Malcolm.

Dans cette histoire, il faut aussi compter sur Petra, bonne et confidente d’Anne ;

ainsi que Mme Armfeldt, mère de Désirée, et son cocher Frid.

Le récit est fait d’entrelacs sentimentaux mais pourrait se réduire à trois situations humiliantes vécues par Fredrik Egerman :

La première fait suite à la chute d’Egerman dans une flaque d’eau alors qu’il raccompagnait Désirée chez elle ; il doit alors retirer ses vêtements trempés et s’affubler d’une chemise de nuit appartenant au comte Malcolm qui le surprend dans cet accoutrement et le pousse à rentrer chez lui ainsi.

Interlude où Charlotte révèle à Anne, son amie, la curieuse visite nocturne d’Egerman à Désirée ; où Anne exprime la tendresse qu’elle éprouve pour Henrik.

La seconde se situe lors d’une soirée organisée par Mme Armfeldt au cours de laquelle une tentative de suicide d’Henrik est interrompue par l’apparition providentielle d’Anne et la naissance d’un amour qui pousse les amants à fuir, avec la complicité de Petra et Frid et sous les yeux d’Egerman.

Interlude où Désirée réveille le comte Malcolm et lui apprend que sa femme a découché afin de consoler Egerman.

La troisième est un duel proposé par le comte Malcolm, sous la forme d’une roulette russe avec une arme munie d’une balle à blanc ; après trois vaines tentatives celle-ci explose au visage d’Egerman, sous les rires sardoniques du comte Malcolm.

L’épilogue est simple : Désirée réconforte Egerman ; Les Malcolm font la paix ; Frid accepte d’épouser Petra alors que les trois sourires de la nuit s’effacent devant l’aube.