Cabiria

Un péplum réalisé par Giovanni Pastrone (1914)

En résumé
2 min ⋅ 30/04/2024

Carrello : mot italien traduit en français par « chariot ».

Au début des années 1910, Giovanni Pastrone choisit ce mot carrello pour désigner l’appareil utilisé afin de déplacer la caméra en avant, en arrière, en latéral.

Depuis lors, en Italie, on parle de carrellata in avanti quand il s’agit, dans notre franglais, de « travelling avant », carrellata indietro pour « travelling arrière », carrellata laterale pour « travelling latéral ».

Satisfait de son invention, Giovanni Pastrone l’a breveté et en a démontré l’efficacité dans ses films, en particulier dans ce péplum de plus de trois heures.

Giovanni Pastrone n’est pas le premier à réaliser des déplacements de caméra, il est néanmoins celui qui en systématise le procédé au point d’en faire un motif essentiel de l’art cinématographique.

Il serait fastidieux de recenser tous les carrellate dans Cabiria vu que leur nombre diffère selon les versions conservées et restaurées – la durée du film peut varier de deux à trois heures.

Il serait fastidieux de recenser tous les faits imaginés – autour des évènements historiques de la deuxième guerre punique – afin de conter l’histoire de cette enfant nommée Cabiria, fille d’un patricien romain établi en Sicile, non loin de l’Etna, de sa fuite avec sa nourrice devant l’éruption du volcan, de son enlèvement par des pirates phéniciens, de sa vente sur le marché aux esclaves de Carthage pour être offerte en sacrifice au dieu Moloch, de sa rencontre avec Fulvio Axilla, sénateur roman, et de son esclave Maciste qui la sauve de la mort, de leur retranchement dans une auberge et de la dénonciation de l’aubergiste, de la course poursuite et de la disparition de Fulvio, reparti en Italie, de la découverte d’un jardin luxuriant avec Maciste, de la rencontre avec la reine numide Sophonisbe à qui Maciste confie Cabiria, de l’arrestation de Maciste, du rôle de servante que Cabiria, devenue Ellissa, joue à la cour de la reine Sophonisbe, des combats qui font ragent en Méditerranée et des tentatives de paix, des dix ans que Cabiria, devenue jeune femme, passent à la cour de Sophonisbe, de Fulvio Axilla, de retour à Catharge, qui parvient à délivrer Maciste alors que la ville s’apprête à être le théâtre d’une invasion romaine, de cette défaite que Sophonisbe voit en songe et qu’elle attribue à Cabiria, jetée en prison et réduite à l’esclavage, de la tentative de Fulvio et Maciste de retrouver Cabiria, de leur arrestation, de la force de Maciste lui permettant d’écarter les barreaux de la prison afin de les libérer, du suicide de Sophonisbe qui, avant d’expirer, révèle où se trouve Cabiria, du trio enfin reconstitué quittant Carthage pour Rome, de l’amour que Fulvio déclare à Cabiria.

Et ce n’est qu’un résumé !

En résumé

Par christophe trebuil